CARTE D’IDENTITÉ DE LA COMMUNE

La naissance de Vailhauquès

La « naissance » de Vailhauquès remonte à 1094, date à laquelle il est fait mention, dans le cartulaire d’Aniane, de l’existence du village sous la dénomination de paroisse de Saint-Saturnin de Vallauches. Plus tard, en 1324, le cartulaire de Maguelone citera le « Rectore de Valhauquesio ».

L’origine du nom est contestée, mais la plupart s’accorde pour la première partie sur le latin « vallis », vallée; quant à la seconde, il est fait tantôt état de « vallée d’eau », confirmé par la présence dans certaines vignes proches de la Mosson de nombreuses coquilles, tantôt trouve son origine dans le grec « leka », pierre plate, en relation avec la présence de dolmens sur la commune.

Un demi-siècle avant la prise de la Bastille on retrouve trace du village sous le nom de Valiauques.
L’abolition des droits féodaux et du clergé, verra la vente des possessions de la noblesse et notamment celle de la Fenouillède, alors pavillon de chasse de la famille de Turenne. La paroisse devient commune avec son assemblée municipale. A cette époque ; le citoyen Vassal, maire, habite au Mas Castel.

Les Dolmens

La présence humaine sur le territoire de Vailhauquès remonte à au moins 5000 ans lorsqu’au Néolithique, les premiers « paysans » s’installent dans les garrigues. Entre 3500 et 2500 ans av. J.-C., ces hommes, qu’ils soient sédentaires ou nomades, ont érigé des dolmens en très grand nombre.
Au moins 11 dolmens sont recensés à Vailhauquès.

Le dolmen de La Coste ou de la Lauze Couverte est un des plus beaux dolmens du département de l’Hérault. Sa table toujours en place pèserait 17 tonnes. Bâti sur une pente caillouteuse, il semble n’avoir jamais été recouvert d’un tumulus.

Le dolmen du Mas Reynard (ci-dessous) est le plus connu et le mieux conservé de ce site qui en comporte trois (ci-dessus et ci-contre). Ceux-ci datent du Néolithique final, mais les fouilles ont montré qu’ils ont été utilisés au Chalcolithique (3000 à 2400 av. J.-C.), ainsi qu’aux âges du Bronze (2400 à 900 av. J.-C.) et du Fer (800 av. J.-C.).

Une Eglise du Xième siècle

L’église du village est connue de façon certaine depuis 1099.
Locus de Vallianis (1096), Vallanchez, Vallaucles, Valleauquens, Castrum de Valliau Quesio, Vailauques, Vailhauques (1649), Vaillianques ont été les différents noms cités pour le village.

La première église a été construite comme on le faisait durant la première période romane, selon la technique du moellon – pierre de petites dimensions grossièrement ou non taillée, ce qui est encore visible de chaque côté du clocher qui coupe en deux la partie romane.

L’eau à Vailhauquès

Vailhauquès ne possède pas de ressources naturelles en eau, à part la sourcette de la Coste, et la source située au-dessus de l’église, qui alimentaient les lavoirs et les trois fontaines du village (une au Plan, une devant l’ancienne mairie, et une Chemin Neuf).

Il existe encore quelques « puits » sous des maisons ou près des habitations, sur les terrains agricoles, plus ou moins maçonnés en pierres sèches. Certains ne dépassent pas le niveau du sol, et seule la présence de la végétation indique leur présence.

Les puits sont en réalité des puits citernes alimentés soit par les gouttières, soit par infiltration ou drainage, donc tributaires des pluies. Il existe aussi des citernes équipées d’une pompe à chaîne actionnée par une roue à main, comme à la Mathe, au presbytère ou à la Rouvière.

Lorsque l’eau devenait une denrée rare, elle était rationnée à 20 litres par jour et par foyer. Quand les puits et les citernes étaient à sec, il fallait aller chercher de l’eau à Grabels ou à Montarnaud avec des charrettes, et plus tard avec un camion-citerne de 4 000 litres. Le maire Maurice Durand remplissait alors la citerne de la Coste, et utilisait la pompe à essence pour envoyer l’eau dans le réservoir situé au-dessus du village, afin que chacun puisse s’alimenter aux trois fontaines.

Des traces de présence d’eau à Vailhauquès

L’obligation de forer profondément, parfois au-delà de 100 mètres, pour trouver de l’eau étonne toujours dans un village dont le nom signifierait « vallée d’eau » ou « vallée humide » – étymologie toutefois remise en question.

Lorsque l’épicerie se trouvait au Plan dans le vieux village, elle vendait des articles de pêche… L’eau était-elle davantage et plus régulièrement présente sur la commune ? La rue du Lac à la Rouvière atteste de la présence d’une retenue d’eau où pouvaient s’abreuver les troupeaux de moutons, nombreux au siècle dernier, comme ils venaient le faire aux pieds de la statue de la Vierge qui domine le village.